15 juin 2017. L’Ajpme a invité ses membres le lundi 12 juin à un voyage d’étude auprès de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) à Luxembourg.
Objectif : mieux connaître l’action de la BEI et du FEI (Fonds européen d’investissement) en faveur des PME/TPE.
Au cours de cette journée, nous avons rencontré le Vice-président français de la BEI Ambroise Fayolle, ainsi que des responsables de l’institution qui ont détaillé les différents dispositifs de financements et programmes d’action de la BEI :
– Bruno Rossignol, responsable communication de l’Institut BEI,
– Gilles Badot, chef de division Banques sur l’activité de la BEI en faveur des PME
– Vincent Van Steensel, chef de division sur le Fonds Européen d’Investissement (FEI), filiale de la BEI spécialisée dans le financement des entreprises
– et Samuel Clause, responsable du micro-crédit au FEI.
L’institution fêtera ses 60 ans en 2018
Encouragé par le succès du voyage d’étude auprès de la Commission européenne à Bruxelles il y a un an, le Bureau de l’AJPME a organisé, à l’intention de ses adhérents, un déplacement le lundi 12 juin 2017 au siège de la Banque européenne d’investissement (BEI) à Luxembourg. Cette journée d’information a réuni une dizaine de journalistes de notre association.
Propriété des Etats-membres de l’Union européenne qui en sont les actionnaires, la BEI est certainement l’une des institutions les moins bien connues de l’UE. Et pourtant, ce vénérable établissement qui emploie 3 300 personnes à son siège et dans ses 40 bureaux, s’apprête à célébrer son soixantième anniversaire en 2018.
Cette méconnaissance est en partie due au fait que, pendant longtemps, la Banque n’a pas beaucoup communiqué vers l’extérieur – ce qui change depuis plusieurs années.
83,8 milliards d’euros de financements
La BEI et le Fonds européen d’investissement (FEI) déploient, dans les Etats-membres de l’Union, et au-delà de ses frontières (pour 10% des concours), différents outils de financement et de garanties.
En 2016, le groupe de la BEI a apporté au total 83,8 milliards d’euros de financements à des projets privés et publics, ce qui en fait le plus important bailleur de fonds et le plus grand emprunteur multilatéral au monde (la Banque se finance en émettant des obligations sur les marchés internationaux des capitaux où elle bénéficie de la notation AAA).
Afin de soutenir la croissance économique en Europe et la création d’emplois, la BEI cible dans ses interventions quatre domaines prioritaires : l’innovation et les compétences ; les PME ; l’action en faveur du climat et les infrastructures stratégiques dans l’ensemble de l’UE.
Plus de 25% des financements pour les PME de l’Union
Pour les projets importants (mobilisant plus de 25 millions d’euros) la BEI prête ses fonds directement aux grandes entreprises et aux institutions publiques. A destination des PME et des ETI, les financements de la BEI transitent via des banques commerciales (ou des fonds d’investissements) avec lesquelles elle a passé un accord. Plus de 25% des financements de la Banque vont aux PME de l’Union.
La BEI accorde ses concours financiers à des conditions avantageuses et, pour financer certains projets innovants, « elle est disposée à assumer un risque de crédit plus élevé qu’une banque commerciale ». Les banques commerciales qui relaient les concours de la BEI à leurs clients PME sont engagées à prendre plus de risques ou à leur demander moins de garanties…
La BEI apporte aussi ses concours à des structures qui accordent des micros-crédits, des prêts d’honneur ou des garanties, telles l’ADIE ou Initiative France.
Dialogue avec Ambroise Fayolle, Vice-président français de la BEI
Au cours de cette journée de découverte très dense en informations techniques, nous avons pu dialoguer avec le Vice-président français de la BEI, Ambroise Fayolle (voir photo ci-dessus). Celui-ci nous a présenté l’état d’avancement du Plan Juncker (lancé mi 2015 pour relancer l’économie européenne par des grands programmes d’investissement) ainsi que quelques-unes des interventions phares de la Banque en France.
L’Hexagone se situe dans le trio de tête des pays bénéficiaires du Plan Juncker. Ainsi les entreprises françaises ont bénéficié de 5,5 milliards d’euros de financements et/ou de garanties. Notamment plus de 37 000 PME et ETI destinataires des concours du Fonds européen d’investissement (FEI) sous forme de prêts, de garanties ou d’apport en capital.
Plus d’infos sur le site de la BEI : http://www.eib.org/