États généraux de l’information : faire entendre la voix des journalistes
Garantir le droit à « une information libre, indépendante et fiable » : c’est l’enjeu des « États généraux de l’information », promis par Emmanuel Macron au printemps 2022, finalement lancés le mardi 3 octobre dernier.Cinq groupes de travail seront constitués afin de plancher sur les défis de notre profession. Lutte contre la désinformation et les ingérences étrangères, rôle de l’information dans la qualité du débat démocratique, ou encore « avenir des médias et du journalisme » seront, entre autres, au menu des échanges qui devront déboucher sur des propositions de réformes à l’été 2024.
Confrontés à la défiance croissante du public, aux atteintes au secret des sources, à la remise en cause de leur indépendance, les journalistes sont demandeurs d’évolutions législatives leur permettant d’exercer leur profession dans de bonnes conditions, pour délivrer une information de qualité, au profit des citoyens.
Pourtant, alors qu’ils sont concernés au premier chef, les journalistes et leurs représentants n’ont à aucun moment été associés à la préparation de ces États généraux. Certes, les professionnels peuvent déposer une contribution… au même titre que n’importe qui, la « participation citoyenne » étant ouverte à tous. Les organisations syndicales représentatives des journalistes, déjà, s’en sont émues dans un communiqué commun.
Nous, associations de journalistes, rassemblons des professionnels de tous horizons, généralistes ou spécialisés, exerçant dans tout type de médias. Chacune à notre façon, nous œuvrons à l’amélioration de nos pratiques professionnelles. Actions de formation ou de sensibilisation, rencontres entre pairs ou avec des experts, retours d’expériences sont autant de moyens d’aider nos consoeurs et confrères à progresser, et à délivrer au public une information de qualité. À ce titre, nous demandons à pouvoir porter la voix des journalistes dans le cadre des États généraux.
Signataires (par ordre alphabétique) :
- Association des diplômés de l’IJBA et de l’IUT de journalisme de Bordeaux
- Association française des journalistes agricoles, de l’alimentation, de l’environnement et de la ruralité (Afja)
- Association des journalistes antiracistes et racisé•e•s (Ajar)
- Association des journalistes de la construction et des activités de la maison (Ajcam)
- Association des journalistes européens (AJE France)
- Association des journalistes de l’éducation (Ajéduc)
- Association des journalistes économiques et financiers (Ajef)
- Association des journalistes de l’habitat et de la ville (Ajibat)
- Association des journalistes de l’information sociale (Ajis)
- Association des journalistes d’information sur les religions (Ajir)
- Association des journalistes du jardin et de l’horticulture (AJJH)
- Association des journalistes médias (AJM)
- Association des journalistes médicaux de la presse grand public (AJMed)
- Association des journalistes des petites et moyennes entreprises (AJPME)
- Association des journalistes de la presse scientifique d’information (AJSPI)
- Association des journalistes du tourisme (AJT)
- Association des journalistes pour la transparence (AJT)
- Association nationale des journalistes de l’assurance (Anja)
- Association de la presse ministérielle ou accréditée
- Collectif Tu piges
- Fédération internationale des journalistes (FIJ)
- La Chance
- Profession Pigiste