PME : les défis du nouveau quinquennat
Le 17 mai 2022, la table ronde sur «les enjeux du quinquennat pour les PME » a réuni Jean-Noël Barrot, député de la 2nd circonscription des Yvelines, vice-président de la commission des Finances, Sylvain Bersinger, économiste chez Astérès et Tom François, PDG d’Hermes Boissons et membre de la FEEF, Fédération des entreprises et entrepreneurs de France.
A peine sorties de la crise sanitaire, les PME se trouvent confrontées au choc de la crise internationale qui s’est nouée en Ukraine : difficultés d’approvisionnement, inflation… ne doivent pas faire oublier de penser le temps long. Les défis qui vont être ceux des PME tout au long du second quinquennat du président Emmanuel Macron sont nombreux. Et ils vont s’articuler aux enjeux de l’économie entière, réindustrialisation, transition écologique…
Trois sujets structurels préoccupent les entreprises, d’après Jean-Noël Barrot auteur d’un rapport sur le rebond économique des territoires, remis à Jean Castex, en juin dernier : la simplification, les impôts, et surtout « la question des compétences, qui comprend celle du recrutement et de la formation des collaborateurs ». Pour l’essentiel, le député estime que la démarche du gouvernement a consisté et continuera à « ne pas opposer grands groupes et PME, car chacun joue un rôle moteur ».
Croissance asphyxiée
Coté entreprises, si le diagnostic sur les difficultés est partagé, pour Tom François, « il reste une inégalité fiscale et de traitement » entre les sociétés de taille différente. Il plaide pour la mise en place du statut d’entreprise à valeur humaine, l’une des propositions de la FEEF à la présidentielle, qui constituerait un outil pour réindustrialiser la France.
Le débat ne fait que commencer… Sylvain Bersinger, économiste chez Astérès, l’a replacé dans son contexte économique. Le caractère mouvant de ce dernier invite à l’extrême prudence en matière de prévisions. Toutefois, il est possible de s’attendre à « une inflation qui va se poursuivre, et une croissance asphyxiée au moins jusqu’à la fin de l’année mais pas de crise violente », estime-t-il.
Anne Daubrée